Dépister ou non en période périnatale
LÉGENDE: Le coût par cas désigne l’ensemble des coûts inhérents à l’occurence chez une mère d’une des trois maladies. Le coût par naissance désigne le coût total rapporté au nombre de naissances, c’est-à-dire combien coûte en moyenne la maladie pour l'ensemble des naissances
DÉPISTER OU NON: PRENDRE EN COMPTE LE COÛT TOTAL DES TROUBLES EN SANTÉ MENTALE PÉRINATALE
L'Alliance québécoise pour la santé mentale périnatale est composée de cliniciens et chercheurs en santé périnatale, dont des psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, doulas, sages-femmes, travailleuses/travailleurs sociaux et infirmières/infirmiers. En moyenne, nos membres ont plus de 10 ans d'expérience dans le domaine de la santé périnatale, et plusieurs d'entre eux sont spécialisés dans les soins de santé mentale périnatale. Nous partageons l'objectif du Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP) d'utiliser la recherche pour identifier les meilleures pratiques en matière de santé publique, en particulier pour les personnes enceintes, leurs partenaires, leurs familles et leurs enfants., Toutefois, nous sommes en désaccord avec leur récente recommandation contre le dépistage de la dépression pendant la période périnatale à l'aide d'un questionnaire validé.
Notamment, nous sommes en désaccord avec les conclusions suivantes de ce rapport:
1) Devrions-nous cesser d'utiliser l'échelle de dépression postnatale d'Édimbourg (EPDS) comme instrument de dépistage de la dépression pendant la période périnatale ?
Non. Le rapport du CTFPHC assume que la plupart des sites cliniques bénéficient de professionnels avec les compétences nécessaires pour dépister des problèmes de santé mentale -ce n’est pas le cas dans la province de Québec ou dans le reste du Canada. De plus, le rapport assume que l’utilisation de l’EPDS exclut une évaluation clinique plus poussée des enjeux de santé mentale en période périnatale.
Comme dans toute autre interaction médicale, un outil de dépistage en santé mentale, comme l’EPDS, aide les professionnels de la santé à initier une conversation à propos des enjeux de santé durant la période périnatale, et tend à être suivi par une évaluation clinique plus poussée du risque présent et du besoin de traitement.
Par exemple, la valeur prédictive positive de l'auscultation des souffles cardiaques chez les enfants est similaire à celle de l’EPDS (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8318526/) et doit être accompagnée d'une évaluation d'autres signes et symptômes cliniques et, dans certains cas, d'un échocardiogramme. Pourtant, aucun professionnel de la santé ne suggère de bannir de la rencontre clinique l'auscultation et l'examen physique. Au contraire, un instrument de dépistage doit toujours être utilisé parallèlement aux autres outils cliniques à notre disposition et accompagné d’une liste de ressources utiles.
Pour plus de détails, voir:
Montréal et les environs: https://www.antenatalwellbeingmtl.com/fr-ressources
Reste de la province de Québec: https://www.rcrpq.com
Pour les recommandations de dépistage en santé mentale périnatale au niveau international, voir :
https://bmcpsychiatry.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12888-022-03694-9
2) Lors de l'utilisation de l'EPDS ou d'autres outils de dépistage validés, devrions-nous cesser d'utiliser un score prédéfini pour déterminer la gravité des symptômes dépressifs et orienter les interventions ultérieures?
Non. Il est important de noter que les scores prédéfinis utilisés pour la recherche (p. ex. EPDS >=10, mentionné dans l'article du Groupe d'étude) sont inférieurs à ceux utilisés en pratique clinique. En général, plus le score prédéfini est bas, plus la sensibilité potentielle pour détecter les cas est élevée. Cependant, ceci est également associé à une spécificité plus faible (plus de faux positifs). Cette sensibilité plus élevée associée à une spécificité plus faible est prévisible et constitue en fait une caractéristique souhaitée d'un outil de dépistage tel que l'EPDS, qui est orienté vers une détection large des cas plutôt que vers la confirmation de la dépression du post-partum (DPP). Le diagnostic de DPP ne peut être confirmé par la suite que par un professionnel qualifié, mais la confirmation du diagnostic n’est ni l’intention ni le but ultime d’un outil de dépistage.
En fait, l’EPDS est comparable à d’autres interventions de dépistage systématique recommandé par Santé Canada en termes de sensibilité et de spécificité. Par exemple, le test PSA pour le cancer de la prostate ou le test QTc pour les troubles cardiovasculaires. Les résultats des analyses de sérum, de sang et d'électrocardiogramme, ainsi que d'autres paramètres cliniques, sont systématiquement utilisés en parallèle avec ces outils de dépistage pour formuler une impression clinique et un plan de traitement. De même, le score EPDS doit être systématiquement utilisé avec d'autres paramètres cliniques tels que l'examen de l'état mental, les antécédents personnels et familiaux de troubles psychiatriques, etc. pour formuler une impression psychiatrique et un plan de traitement.
3) Les coûts d’un tel dépistage en santé mentale sont-ils supérieurs aux coûts d’une absence de dépistage pendant la période périnatale ?
Non. L'EPDS est disponible gratuitement en ligne dans plusieurs langues et peut être rempli et noté par la personne enceinte ou post-partum en 5 à 10 minutes - pendant le temps passé à attendre leur rencontre avec leur professionnel de santé, par exemple.
En outre, comme l'ont démontré Bauer et al. de la London School of Economics, les coûts à vie des troubles de santé mentale périnataux sont régulièrement sous-estimés et, pour comprendre leur véritable charge économique, les analyses devraient inclure non seulement les coûts à court terme pour la santé mentale de la personne enceinte ou en postpartum, mais aussi les coûts à long terme associés à la perte de productivité, à une mauvaise santé physique, et à un développement et une fonction cardio-métabolique compromis, tant chez les mères que chez les enfants exposés aux troubles de l'humeur et de l'anxiété périnataux : http://eprints.lse.ac.uk/64685/2/Bauer_Lifetime%20costs_2015.pdf
Sur la base du cadre de Bauer, notre groupe à l'Université McGill a créé un outil disponible gratuitement pour calculer les coûts et avantages des interventions en santé mentale périnatale : https://global-economic-calculator.herokuapp.com/
Ce cadre économique canadien, soutenu par les Fondations Chamandy, Ludmer et de l'Hôpital général de Montréal (HGM), suggère que les coûts de la non-intervention pendant la période périnatale dépassent de loin les coûts de la détection et du traitement des troubles de santé mentale périnataux.
RESSOURCES
https://canadiantaskforce.ca/contact/
Edinburgh Postnatal Depression Scale (EPDS)
Using the EPDS as a screening tool - COPE
Anxiety: Screening & Assessment | CAMH
Changes in mood after screening for antenatal anxiety and depression
Recommendations | Antenatal and postnatal mental health: clinical management and service guidance
Screening for Depression in Adults: US Preventive Services Task Force Recommendation Statement
Perinatal Mental Health – PCMCH
To screen or not to screen?
LEGEND: The cost per case represents the total costs linked to one occurrence of perinatal mental health disorder (PMHD). The cost per birth represents the total costs for each disorder divided by total number of births, which represents the costs on average for PMHDs when averaged over the number of births in a specific area (e.g., Quebec province).
TO SCREEN OR NOT TO SCREEN: TAKING INTO ACCOUNT THE COSTS OF PERINATAL MENTAL HEALTH DISORDERS
The Québec Alliance for Perinatal Mental Health is composed of perinatal health clinicians and researchers, including psychiatrists, psychologists, psychotherapists, doulas, midwives, social workers, and nurses. On average, our members have more than 10 years of experience working in perinatal health, with many members specialized in perinatal mental health care. We share the Canadian Task Force on Preventive Health Care’s (CTFPHC) aim of using research to identify best practice in public health, especially for pregnant individuals, their partners, families, and children, however we disagree with their recent recommendation against screening for depression during the perinatal period using a validated questionnaire.
Notably, we disagree with the following conclusions made in their recent publication:
1) Should we stop using the Edinburgh Postnatal Depression Scale (EPDS) as a depression screening instrument during the perinatal period?
No. The CTFPHC paper assumes that most clinical care sites have properly trained personnel that can screen mental health symptoms -this is not the case in the province of Quebec or in the rest of Canada. In addition, the paper assumes that the use of the EPDS excludes or detracts from a clinical evaluation of mental health symptoms.
Rather, the EPDS helps health professionals to initiate a conversation about mental health during the perinatal period and tends to be followed by a more extensive clinical evaluation of mental health symptoms, as is the case for other health problems.
For example, the positive predictive value of cardiac auscultation for heart murmurs in children is also similar to that of the EPDS (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8318526/) and must be accompanied by an assessment of other clinical signs and symptoms and, potentially, by an echocardiogram. Yet no health care practitioner would suggest banning auscultation and physical examination from a clinical encounter altogether. Rather, a screening instrument should be used alongside other clinical tools at our disposal, and be accompanied by a relevant list of resources:
For more details, please see:
Greater Montreal area: https://www.antenatalwellbeingmtl.com/en-resources
Rest of the Quebec province: https://www.rcrpq.com
For international recommendations concerning perinatal mental health screening, please see:
https://bmcpsychiatry.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12888-022-03694-9
2) When using the EPDS, or other validated screening tools, should we stop using cut-off scores altogether to determine the severity of depressive symptoms and to orient subsequent interventions?
No. It is important to note that cut-off scores used for research (e.g., EPDS >=10, mentioned by the CTFPHC’s paper) are lower than those used in clinical practice. In general, the lower the cut-off score, the higher the potential sensitivity to detect cases. This, however, is also associated with lower specificity (more false positives). This higher sensitivity with lower specificity is to be expected, and in fact, is a desired characteristic of a screening tool such as the EPDS, which is geared toward wide detection of cases rather than for confirmation of postpartum depression (PPD). The diagnosis of PPD can only be subsequently confirmed by a trained professional, but that is neither the intent nor the purpose of a screening tool.
In fact, the EPDS is comparable to other routine screening interventions recommended by Health Canada in terms of its sensitivity and specificity, e.g., the PSA test for prostate cancer or the QTc test for cardiovascular disorders. Serum, blood, and EKG results together with other clinical parameters are routinely used alongside these screening tools to formulate a clinical impression and treatment plan. In the same vein, the EPDS score should be routinely used along with other clinical parameters such mental status exam, personal and family history of psychiatric disorders, etc. in formulating a psychiatric impression and treatment plan.
3) Do the costs of screening outweigh the costs of not screening for mental health during the perinatal period?
No. The EPDS is freely available online in multiple languages and can be completed and scored by the pregnant or postpartum individual within 5-10 mins - in the time they spend waiting for their encounter with their health care professional.
In addition, as shown by Bauer et al., of the London School of Economics, the lifetime costs of perinatal mental health disorders are routinely under-estimated and, in order to understand their true economic burden, analyses should include not only the short-term costs to maternal mental health but also the long-term costs associated with loss of productivity, poor physical health, and compromised development and cardio-metabolic function in both mothers and children exposed to perinatal mood and anxiety disorders: http://eprints.lse.ac.uk/64685/2/Bauer_Lifetime%20costs_2015.pdf
Based on the Bauer framework, our group at McGill University has created a freely available tool to calculate the costs/benefits of perinatal mental health interventions: https://global-economic-calculator.herokuapp.com/.
This Canadian economic framework, supported by the Chamandy, Ludmer and Montreal General Hospital (MGH) Foundations suggests that the costs of not intervening during the perinatal period far outweigh the costs of detecting and treating perinatal mental health disorders.
RESOURCES
https://canadiantaskforce.ca/contact/
Edinburgh Postnatal Depression Scale (EPDS)
Using the EPDS as a screening tool - COPE
Anxiety: Screening & Assessment | CAMH
Changes in mood after screening for antenatal anxiety and depression
Recommendations | Antenatal and postnatal mental health: clinical management and service guidance
Screening for Depression in Adults: US Preventive Services Task Force Recommendation Statement
Perinatal Mental Health – PCMCH
Plaidoyer pour les femmes migrantes
Par voie de courrier électronique
Montréal, le 11 mai 2022
Adressé à:
Christian Dubé
Ministre de la Santé et des Services sociaux
Ministère de la Santé et des Services sociaux
Édifice Catherine-De Longpré
1075, chemin Sainte-Foy - 15e étage
Québec (Québec) G1S 2M1
Objet : Appui des recommandations formulées par Médecins du Monde en faveur de l’admissibilité aux régimes publics d’assurance pour les femmes enceintes ayant un statut d’immigration précaire
Monsieur le Ministre,
Nous avons été informés des travaux en cours portant sur l’admissibilité aux régimes publics d’assurance pour les femmes enceintes ayant un statut d’immigration précaire qui vivent au Québec. Nous tenions à vous féliciter pour le leadership que vous prenez sur ce dossier trop longtemps délaissé.
Étant donné que ces femmes et leurs enfants sont nos patients et des usagers de nos établissements, nous jugeons également opportun de vous partager nos recommandations à ce sujet. Nous soutenons celles formulées par l’organisation Médecins du Monde Canada et de nombreuses autres organisations et professionnel.les dans le mémoire « Santé sexuelle et reproductive des femmes vivant au Québec - L’urgence d’agir pour garantir le bénéfice des régimes publics d’assurance pour toutes les femmes, peu importe leur statut migratoire ».
Nous pouvons en effet témoigner collectivement, à titre de gestionnaires d’établissements, mais aussi à titre de médecins, de l’impact négatif et disproportionné de l’absence de couverture de santé liés à la grossesse, mais aussi aux autres services essentiels de santé sexuelle et reproductive dont ces femmes ont besoin tout au long de leur vie. Cette situation nuit gravement à leur santé et à celle de leurs enfants, en plus de peser lourdement sur l’organisation de notre système de santé et le travail de nos professionnel.les.
Qui plus est, les personnes dépourvues de couverture médicale passent facilement entre les mailles du système de santé, et n’ont pas accès à toutes les mesures de prévention. Or l’actualité de la COVID-19 nous montre à quel point des mesures et des politiques étendues à l’ensemble de la population, mais adaptées aux contextes de précarité connus par certains groupes, sont primordiales pour garantir la protection et l’épanouissement de la société dans sa globalité.
Par conséquent, protéger toutes les femmes qui vivent au Québec serait non seulement un outil efficace de santé publique, mais aussi un moyen d’atténuer la pression sur le système de santé en allégeant le travail des équipes soignantes et en évitant des prises en charge plus lourdes et coûteuses, car elles sont plus tardives. Il s’agit d’une solution humaine et efficace qui devrait s’inscrire dans le plan pour la refonte du système de santé.
Cette approche, déjà largement démontrée, est celle adoptée par de nombreux pays de l’OCDE comme la France ou l’Espagne, qui garantissent l’accès à ces services à toute personne présente sur leur territoire par le biais des régimes publics d’assurance maladie.
L’an dernier, vous avez fait preuve de courage politique en donnant accès à la santé à tous les enfants vivant au Québec avec l’adoption de la loi no 83 en pleine pandémie. Aujourd’hui, il nous parait donc nécessaire de recommander que le gouvernement du Québec agisse sans délai afin de garantir, à toutes les femmes qui vivent au Québec, le bénéfice des services de santé assurés par les régimes publics d’assurance maladie et d’assurance médicaments ainsi que de tout autre programme et service du gouvernement du Québec, pour les services et les soins liées à :
§ La grossesse, l’accouchement et la période postnatale et notamment les suivis et la prise en charge d’éventuelles complications ;
§ La planification familiale ;
§ L’interruption de grossesse ainsi que tous les soins et suivis y afférents ;
§ Les violences basées sur le genre ;
§ La prévention, le dépistage et le traitement des infections transmissibles sexuellement et par le sang ;
§ La prévention, le dépistage et le traitement du cancer du col de l’utérus et d’autres cancers du système reproductif.
§ Les services en santé mentale et services psychosociaux (psychiatrie, psychologue en hôpital, travail social)
Considérant les exceptions déjà existantes au délai de carence pour des situations particulières (les services nécessaires aux victimes de violence conjugale ou familiale ou d’une agression sexuelle; les services liés à la grossesse, à l’accouchement ou à l’interruption de grossesse; les soins nécessaires aux personnes aux prises avec des problèmes de santé de nature infectieuse ayant une incidence sur la santé publique), nous espérons que votre ministère et la Régie d’assurance maladie du Québec seront en mesure de trouver rapidement la façon dont ces changements pourraient être mis en place.
Veuillez agréer, monsieur le Ministre, nos salutations distinguées.
Suivant l’ordre des votes, au nom des membres de l’Alliance québécoise pour la santé mentale périnatale:
1. Andréanne Wassef, MD, FRCPC | Psychiatre en périnatalité, Centre Hospitalier de l’Université de Montréal
2. Tuong-Vi Nguyen, MD, MSc, FRCPC | Psychiatre en périnatalité, McGill University Health Centre
3. Jessica Barker, documentariste Maman, pourquoi tu pleures?, Bell cause 2022
4. Barbara Hayton, MD, FRCPC | Psychiatre en périnatalité, Jewish General Hospital
5. Danielle Groleau, PhD | Professeure titulaire, Département de Psychiatrie, Université McGill; Chercheuse senior en Psychiatrie Transculturelle (JGH)
6. Tina Montreuil, PhD | Professeure agrégée, Département de Psychologie, Université McGill
7. Maria Fajardo, MD, FRCPC | Psychiatre en périnatalité, Centre Médical Brunswick
8. Isabelle Collin, IPS | Infirmière praticienne spécialisée en périnatalité, Jewish General Hospital
9. Kathleen Gray, RN, MSc | Infirmière clinicienne et conseillère en deuil périnatal, Centre for Reproductive Loss
10. Marika Paré, sage-femme | Maison de naissance Côte-des-Neiges
11. Rahel Wolde-Giorghis, MD, FRCPC | Psychiatre en périnatalité, Hôpital Sacré-Coeur
12. Robin Grumet, PhD | Psychologue en périnatalité, pratique privée
13. Rosa Caporicci, MA (C. Psy) | Psychothérapeute en périnatalité, NDG Therapy
14. Sawsan Kalache, MD | Psychiatre en périnatalité, Jewish General Hospital
15. Lalai Manjikian, PhD | Professeure, Vanier College
16. Marie-Josée Poulin, MD, FRCPC | Psychiatre en périnatalité, Institut Robert-Giffard
17. Audrey Mc Mahon, MD, FRCPC | Pédopsychiatre, Médecins sans frontières, Hôpital de Montréal pour enfants
18. Woodeline Dorlean, RN, BScN | Chef de service volet postnatal et soutien à la transition vers la communauté, Direction du Programme Jeunesse, CIUSSS de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal
19. Jennifer Payne MD, FRCPC | Psychiatre en périnatalité, pratique privée
20. Lory Zéphyr, PhD | Psychologue en périnatalité, Ça va maman?
21. Andrée-Anne Bouvette-Turcot, PhD | Psychologue, pratique privée
22. Jessica Laranjo, PhD | Psychologue, Physio-Psycho Petite-Patrie
23. Aline St-Denis, RN | Patiente partenaire
24. Zofia Czajkowska, PhD | Psychologue en périnatalité, pratique privée
25. Millie Tresierra, Community Advocate/Doula | Co-fondatrice Family Care Collective
26. Salam El-Majzoub, MD | R4, Université McGill
27. Manon Cantin, Directrice générale, L’Autre Maison
28. Christiane Léonard RSSF | Responsable des services sage-femme, Maison de naissance, CIUSSS de l'ODIM
29. Kate Drury, Ph.D. | Clinical Psychologist, Trauma-Focused Therapy Program, Jewish General Hospital
30. Geneviève Trudel-Gherashe, BFA, BA, MA; candidate MDCM (M3) | Faculté de Médicine, Université McGill
31. Kirsten Gust, MDCM, FRCPC | Monitrice clinique en psychiatrie périnatale, Université de Montréal
32. Laurence Ducharme BFA, BA, MA; candidat MDCM (M3) | Faculté de Médicine, Université McGill
33. Camille Dinello-Goupil, B.A. sexologie, M. Sc. santé publique | Coordonnatrice du Réseau Périnatologie et de l'étude Toi, moi, bébé
34. Eszter Szekeley, PhD | Professeure adjointe, Département de Psychiatrie, Université McGill
35. Cindy Hénault-Robert, MSc | Coordonatrice de recherche, MAWS, Institut Universitaire Douglas pour la Santé Mentale
36. Deborah Da Costa, PhD | Professeure agrégée, Département de Psychologie, Université McGill
37. David Sinyor, PhD | Professeur agrégé, Département de Psychologie, Université McGill, Service de Consultation-Liaison (CUSM)
38. Kathleen Gray, BSN, MSN, M. Ed | Fondatrice/Directrice, Centre for Reproductive Loss
39. Kathelijne Keeren, MSc | Coordonatrice de recherche, PMD databank
40. Marie-Claude Dufour | Directrice générale, Centre des Ressources Périnatales du Québec
41. Catherine Herba, PhD | Professeure agrégée, Département de Psychologie, UQAM
42. Elizabeth Foley, PhD | Psychologue, Resilience Clinic, Professeure adjointe, Département de Psychologie, Université McGill
43. Robin Moszkowsji, PhD | Psychologue, Santé Mont-Royal
Vote
QAPMH decision-making procedure (approved on April 20, 2022)
A motion should be presented to QAPMH membership during a regularly scheduled meeting. Motions are worded so that they can be voted on with either ‘yes’, ‘no’ or ‘I abstain’. The agenda, shared to members ahead of the meeting, informs members that a motion will be presented. Members present during the meeting discuss and vote on the motion.All members can vote and all votes have equal weight. Members with any perceived conflict of interest should excuse themselves from the vote. Perceived conflict of interest: The public or a third party could form the view that this member’s interests could improperly influence their vote, now or in the future.
Members present during the meeting draft a summary of the considerations that were discussed; summary is sent the day after the meeting to the QAPMH members who were absent from the meeting.
Members not present will have 1 week from the scheduled meeting that they missed to cast their vote. One reminder to vote will be sent out between the summary and the final day authorized to cast the vote. The deadline to vote will be clearly communicated in these reminders. Those absent members, who do not cast their voteby the assigned deadline, will NOT count toward the total of the votes. Those members (absent or present) who choose to abstain will be counted toward the total of the votes.
A majority of votes (more than 50% of those who voteyes/no/abstain) will determine the result of the motion, irrespective of QAPMH total membership or number of QAPMH members present during the meeting.
If the majority vote YES: the motion passes.
If the majority vote NO: the motion is denied.
If the majority vote ABSTAIN, or if there is no majority in yes/no/abstain votes: the motion may not be relevant to the interest of the members, and may need to be clarified and resubmitted.
All decisions will be documented in QAPMH agendas and minutes.
Voter
Processus décisionnel de l’AQSMP (approuvé le 20 avril 2022)
Une motion doit être présentée aux membres lors d'une réunion régulière. Les motions sont rédigées de manière à pouvoir être votées par « oui », « non » ou « je m'abstiens ». L'ordre du jour, communiqué aux membres avant la réunion, informe les membres qu'une motion sera présentée. Les membres présents lors de la réunion discutent et votent sur la motion.
Tous les membres peuvent voter et tous les votes ont le même poids. Les membres ayant un conflit d'intérêts perçu doivent s'abstenir de voter. Conflit d'intérêts perçu : Le public ou un tiers pourrait penser que les intérêts de ce membre pourraient influencer indûment son vote, maintenant ou à l'avenir.
Membres présents: Les membres présents lors de la réunion rédigent un résumé des considérations qui ont été discutées ; un résumé est envoyé le lendemain de la réunion aux membres de l'AQMPH qui étaient absents de la réunion.
Membres non-présents: Les membres non présents auront 1 semaine à compter de la réunion prévue qu'ils ont manquée pour voter. Un rappel pour voter sera envoyé entre le résumé et le dernier jour autorisé à voter. La date limite pour voter sera clairement communiquée dans ces rappels. Les membres absents, qui n'ont pas voté dans le délai imparti, ne compteront PAS dans le total des votes. Les membres (absents ou présents) qui choisissent de s'abstenir seront comptés dans le total des votes.
Une majorité des voix (plus de 50 % de ceux qui votent oui/non/abstention) déterminera le résultat de la motion, quel que soit le nombre total de membres de QAPMH ou le nombre de membres de QAPMH présents lors de la réunion.
Si la majorité vote OUI : la motion est adoptée.
Si la majorité vote NON : la motion est rejetée.
Si la majorité vote ABSTENTION, ou s'il n'y a pas de majorité dans les votes oui/non/abstention : la motion peut ne pas être pertinente pour l'intérêt des membres, et peut devoir être clarifiée et resoumise.
Toutes les décisions seront documentées dans les ordres du jour et procès-verbaux du QAPMH.
Evaluate
MOTION 1: Research projects in line with our mission statement
QAPMH supports research geared toward improving mental health services for pregnant and postpartum people and their families.
MOTION 2: Evaluation criteria adapted from CIHR
Evaluation based on a rating scale (1 to 5) adapted from https://cihr-irsc.gc.ca/e/49564.html#4.2
4.5 – 5: The proposal excels in all aspects (rationale, methodology, clinical impact). Any short-comings are minimal.
4.0 – 4.4: The proposal excels in at least 2 relevant aspects (e.g. rationale and methodology) and reasonably addresses the third (e.g. clinical impact).
3.5 – 3.9: The proposal excels in at least one relevant aspect, and reasonably addresses the two others. Some improvements are necessary.
3.0 – 3.4: The proposal broadly addresses relevant aspects. Major revisions are required as the proposal has many limitations.
0.0 – 2.9: The proposal fails to provide convincing information and/or has serious inherent flaws or gaps.
MOTION 3: Extent of the support provided
If score is 4.5 and above: Letter of support provided, with detailed plan for knowledge mobilization drafted by QAPMH members
If score is 4.0 and above: Letter of support provided, but no detailed plan for knowledge mobilization needs to be drafted by QAPMH members
If score is between 3 to 4: No letter of support provided, but proposal can be resubmitted to QAPMH after revision
If score is below 3: No letter of support provided and no resubmission possible.